Un ambulancier en uniforme debout devant un avion orange

Surmonter le temps et la distance : le parcours de 10 ans chez Ornge de Ryan Daubney, paramédical en soins critiques à Kenora

mai 12, 2025

12 mai, 2025

|

Kenora

| By: Par:

Justyn Aleluia

Plaines, forêts boréales, toundra et collines anciennes du Bouclier canadien : toutes des caractéristiques des 1,076 million de kilomètres carrés de l’Ontario, un territoire plus vaste que ceux de la France et de l’Espagne réunies. Malgré l’étendue de la province, 6 % seulement de la population vit dans le Nord. Au nord-ouest, une personne sur cinq s’identifie comme autochtone, et une sur trois habite en milieu rural. La plupart des communautés rurales nordiques comptent sur Ornge pour accéder à d’importants services de soins de santé.

Face aux véritables défis du temps et de la distance en ce qui concerne les soins de santé dans le Nord, les bases nordiques d’Ornge sont essentielles pour l’équité en santé dans les communautés partout en Ontario. La petite ville de Kenora abrite l’une des six bases d’Ornge desservant le Nord de l’Ontario. C’est là que travaille Ryan Dauney, paramédical aérien en soins critiques (PSC), qui a œuvré dans toute la région du nord-ouest de l’Ontario pour Ornge. Il a commencé par travailler à Thunder Bay, avant de se rapprocher de chez lui à Sioux Lookout, et plus récemment à Kenora.

Ryan Daubney s’est joint à Ornge en 2014 et a récemment célébré ses 10 ans au sein de l’organisation, en septembre 2024. Il a commencé chez Ornge comme paramédical en soins primaires et a travaillé quelques années en soins aériens avancés avant d’obtenir son accréditation en soins critiques grâce au Programme pour soins critiques d’Ornge, au début de 2022.

« La possibilité de faire avancer ma carrière chez Ornge a été un facteur majeur dans ma décision de faire le saut vers les services aériens, explique-t-il. Les recrues sont maintenant formées en soins critiques grâce à un programme récemment revu, et toute cette formation est faite à l’interne, avec diverses occasions d’expériences cliniques. »

Or, ce n’est pas que la formation qui a poussé Ryan Daubney à se joindre à Ornge : la possibilité de faire une réelle différence dans le Nord de l’Ontario demeure aujourd’hui ce qui le motive principalement à offrir des services médicaux d’urgence. Dans le cadre de ses fonctions, il effectue deux transports ou plus par jour, et prend parfois soin de patients de nuit dans différentes communautés. Malgré l’imprévisibilité associée au métier de PSC dans le Nord de l’Ontario, il affirme que c’est justement ce désir d’aventure qui l’a fait demeurer chez Ornge ces 10 dernières années, afin d’offrir les meilleurs soins possibles aux gens du Nord.


« Je veux amener des changements positifs pour les populations du nord-ouest de l’Ontario et assurer l’équité en santé pour les gens du Nord, affirme Ryan Daubney. Je garde ma motivation en me montrant actif dans les comités paramédicaux et en saisissant les occasions de formation chez Ornge. Je suis enthousiaste face à l’avenir des transports en soins critiques en Ontario. » 

Dans le Nord, de nombreuses communautés autochtones éloignées requièrent du transport en soins tertiaires pour des services comme des bilans sanguins, de l’imagerie médicale avancée, des interventions médicales et tant d’autres choses que les gens du Sud peuvent obtenir à 10 minutes de chez eux. Le PSC souligne qu’afin d’assurer des transports uniques avec les plus hauts niveaux de soins, la communication et le travail d’équipe sont essentiels chez tous les intervenants, des techniciens licenciés d’entretien d’aéronefs au centre de contrôle des opérations en passant par les pilotes et les paramédicaux.

« Les bases nordiques forment un groupe tissé serré. On y retrouve des gens qui viennent de la région, et de nombreuses personnes qui proviennent du Sud de l’Ontario, d’autres provinces ou encore de l’international. »

Ryan Daubney a su, dans ses 10 années passées chez Ornge, laisser sa marque sur les communautés nordiques et les innombrables patients qu’il a transportés. Mais s’il ne pouvait donner qu’un conseil aux futurs paramédicaux, quel serait-il?

« Il est normal de ne pas tout savoir : l’important, c’est de savoir où trouver des réponses et de ne pas avoir peur de demander de l’aide. Préparez-vous à apprendre tout au long de votre carrière, dans un domaine en perpétuelle évolution. »

Commentaires

Comments
Blog post currently doesn't have any comments.
 Security code